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Souvent, pour une phrase, un mot, votre douceur, |
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Votre sollicitude inquiète de sœur, |
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S’irritent, et vos yeux, qui rient avec vos lèvres, |
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Deviennent fiers et froids, pleins de mauvaise fièvre. |
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La défiance à votre front hautain paraît, |
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Votre amour inscrivant sur lui son mal secret. |
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Vous avez la voix brève et la parole dure… |
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Ah ! vous ne pouvez pas savoir ce que j’endure ! |
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Vous retirez alors votre main de ma main, |
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Et vous dites ces mots : Je reviendrai demain… |
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De votre cruauté, seul, je cherche la cause, |
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Et je trouve toujours la même et triste chose. |
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Car vous êtes jalouse, ô ma folle beauté, |
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Jalouse avec douleur, et ce mal détesté |
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Vous hante comme un songe obstiné de souffrance ! |
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J’ai tout de vous, hors le meilleur : la confiance. |
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Tout regard qui ne vous a pas pour sa raison, |
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Aussitôt vous paraît chargé de trahison ! |
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Vous croyez, redoutant et haïssant la femme, |
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Que chacune s’efforce à vous voler mon âme ! |
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Votre mal est profond, vous n’en guérirez pas. |
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Mais, vous blâmant tout haut, vous pardonnant tout bas, |
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Mon cœur secrètement de vos rigueurs s’enchante, |
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Puisque c’est par amour que vous êtes méchante ! |
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