Métrique en Ligne
LOZ_2/LOZ131
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
I
LA VILLE ET LES BOIS
L’EXEMPLE
Vous fremissez au vent des calmes altitudes, 12
Arbres de la montagne où je passais hier ; 12
Planté dans le terroir, chacun de vous est fier 12
De posséder la paix des hautes solitudes. 12
5 Si tous les cœurs avaient votre belle attitude ! 12
Campés sur l’idéal, dressés vers l’azur clair, 12
Le temps de vivre un peu leur serait moins amer, 12
Et, comme vous, ils connaîtraient la quiétude. 12
Toujours grandir, toujours monter, grandir encore ! 12
10 Tendre vers l’infini d’un incessant effort, 12
Dominer sans orgueil et contempler sans crainte ! 12
Sur l’humaine cohue, et la haine et l’effroi, 12
Au-dessus de la lutte et plus haut que la plainte, 12
Comme un arbre tranquille, ô mon cœur, dresse-toi ! 12
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