Métrique en Ligne
LOZ_2/LOZ127
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
I
LA VILLE ET LES BOIS
LUMIÈRE
Je regarde, et j’emplis mes yeux de ta lumière, 12
Beau ciel où pas un seul nuage n’apparaît, 12
Et j’éprouve un plaisir indicible et secret 12
À sentir converger l’azur sous ma paupière ! 12
5 Le bleu me glisse au cœur, frais comme une rivière 12
Qui, sans me déborder, toujours s’élargirait, 12
Et l’immense infini que rien ne contiendrait, 12
Vague à vague, s’étale en mon âme humble et fière ! 12
Tout l’espace est en moi, qui vibre clairement ; 12
10 Je l’ai bu du regard de moment en moment, 12
Et pourtant je ne suis qu’un atome en l’espace… 12
Le ciel bleu descendu dans mon infimité 12
Roule comme un profond torrent d’éternité, 12
Dans lequel, ébloui, je me mire et je passe ! 12
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