Métrique en Ligne
LOZ_2/LOZ116
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
I
LA VILLE ET LES BOIS
L’HEURE CALME
Les tics-tacs hâtifs des pendules 8
Se répondent dans la maison 8
Tranquille, où par la vitre entre le crépuscule, 12
Naissant, là-bas, à l’horizon. 8
5 Le silence s’aggrave d’ombre, 8
L’intimité s’approfondit 8
De tout le charme triste et doux que la pénombre 12
Avec mystère répandit. 8
C’est l’heure où le sang bat aux tempes 8
10 Plus lent, où le rêve descend, 8
Où volontiers l’on tarde à rallumer les lampes 12
Dans le soir peu à peu croissant ; 8
L’heure de solitude calme, 8
Où quelque dieu tendre aux humains 8
15 Semble nous éventer le cœur avec sa palme 12
Fraîche, en ses invisibles mains ; 8
Tandis que meurt le crépuscule 8
Noyé de soir à l’horizon, 8
Que les tics-tacs hâtifs des sonores pendules 12
20 S’interpellent dans la maison… 8
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