Métrique en Ligne
LOR_4/LOR238
Jean LORRAIN
LES GRISERIES
1887
LE COIN DES ESTHÈTES
DEVANT UN FRAGONARD
POUR PAUL BOURGET
Au fond d'un parc immense, adorable, irréel, 12
D'un vaporeux de songe, où les lointaines lieues 12
Font les eaux couleur d'aube et les charmilles bleues, 12
Au bord d'un clair étang, nuancé comme un ciel, 12
5 Tourne un colin-maillard de rêveuses marquises 12
Et de gais Alcindors aux gestes envolés, 12
Tandis qu'au loin s'enfonce et fait à travers blés 12
Un chemin de campagne aux lignes indécises. 12
Quel conte ce Léandre au corps svelte et cambré 12
10 Dit-il à cette femme assise nonchalante ? 12
L'heure est encoreencor plus tendre et douce, que galante, 12
Et, pour bien indiquer que l'endroit est sacré, 12
Là-bas dans le chemin des blés, de fleurs coiffées, 12
Veillent en habits blancs deux formes, qui sont fées. 12
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