POÈTES ET BOURGEOIS |
I |
CRITIQUE |
|
Au bureau du journal. |
|
|
Au bureau du journal. Le poète critique, |
|
|
Feuillette sans le lire un volume de vers. |
12 |
|
Arrive Mastuvu, le roi des reporters, |
12 |
|
Qui ressemble à Balzac ; |
|
|
Qui ressemble à Balzac ; « Tiens, tiens, le Monde antique, |
|
5 |
Dit-il en regardant le volume entr’ouvert, |
12 |
|
« Très fort, ce garçon-là, non, vraiment, c’est attique, |
12 |
|
« Très grec et plein d’audace… » |
|
|
« Très grec et plein d’audace… » — « Et très impolitique. |
|
|
« Un début éclatant est un début qui perd. |
12 |
|
« Je n’en parlerai pas. » |
|
|
« Je n’en parlerai pas. » — « Si l’auteur a des rentes ? » |
|
|
— « En a-t-il ? » |
|
|
— « En a-t-il ? » — « Heu, vingt mille… » |
|
10 |
— « En a-t-il ? » — « Heu, vingt mille… » — « Alors, tu me présentes. » |
|
|
— « Je ne le connais pas, mais c’est aisé, mon cher. » |
12 |
|
— « Allons, c’est vingt-cinq louis pour la faim… dans une heure |
12 |
|
« Je t’aurai bâclé ça : poèmes de la chair, |
12 |
|
« Rimes d’or, un cliché…… Cet oison-là demeure ? » |
12 |
|