MONDAINS |
III |
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Cette femme, il la hait, lourde, épaisse et commune, |
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Le trompant avec tous, même avec son valet, |
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Son groom, et l’écrasant, lui, maigre et gringalet, |
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De sa grosse beauté de forte fille brune. |
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Il sait jusqu’au surnom : « le baron Clair-de-lune » |
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Qu’elle lui décerne, elle, à lui chétif et laid, |
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Elle, dont la main rouge a tenu le balai ; |
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Et cependant pour elle, il mange sa fortune. |
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C’est que, faible et trahi par un sang trop ancien, |
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L’homme, en lui réputé don Juan et vaurien |
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Dangereux aux maris et cher aux grandes dames, |
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Sait qu’épuisé de vice il ne peut plus rien… rien ! |
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Malgré sa main fébrile et son regard de flammes ; |
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Et cette fille aux bras épais, qui le sait bien, |
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Lâchée, irait conter demain son cas aux femmes. |
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