ÉPILOGUE |
II |
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« SOUS les grands bois émus tu marchais triomphant |
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« Et moi je te suivais par les fraîches Tempées. |
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« Ton souffle m'emportait et, le front dans le vent |
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« De tes vers, je chantais sans songer aux épées. |
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« Ton poème emplissait le monde encor enfant. |
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« Farouche, précédant le troupeau des Napées |
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« Je gagnais avec toi les larges échappées, |
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« Sur les cimes, dans l'aube et le soleil levant. |
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« Le sang coule aujourd'hui de ton beau corps d'albâtre.» |
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Elle dit ; ses bras nus, chargés d'un triple rang |
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D'anneaux d'or, se tordaient sur sa robe bleuâtre |
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Et les hommes avaient ce tableau déchirant : |
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Le front sanglant d'un dieu porté par une fée. |
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La Muse au fond des bois pleurait la mort d'Orphée. |
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