AMOUR BRETON |
VOS YEUX |
…Et les yeux des jeunes filles
y sont comme ces claires fontaines
où sur un fond d’herbes ondulées se
mire le ciel.
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Ernest Renan.
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Je compare vos yeux à ces claires fontaines |
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Où les astres d’argent et les étoiles d’or |
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Font miroiter, la nuit, des flammes incertaines. |
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Vienne à glisser le vent sur leur onde qui dort, |
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Il faut que l’astre émigre et que l’étoile meure, |
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Pour renaître, passer, luire et s’éteindre encor. |
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Si cruels maintenant, si tendres tout à l’heure, |
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Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants, |
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Et l’amour ne s’y mire et l’amour n’y demeure |
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Que le temps d’un reflet sous le frisson des vents. |
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