Les Spectres I |
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Trois spectres familiers hantent mes heures sombres. |
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Sans relâche, à jamais, perpétuellement, |
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Du rêve de ma vie ils traversent les ombres. |
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Je les regarde avec angoisse et tremblement. |
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Ils se suivent, muets comme il convient aux âmes. |
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Et mon cœur se contracte et saigne en les nommant. |
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Ces magnétiques yeux, plus aigus que des lames, |
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Me blessent fibre à fibre et filtrent dans ma chair ; |
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La moelle de mes os gèle à leurs mornes flammes. |
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Sur ces lèvres sans voix éclate un rire amer. |
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Ils m'entraînent, parmi la ronce et les décombres, |
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Très loin, par un ciel lourd et terne de l'hiver. |
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Trois spectres familiers hantent mes heures sombres. |
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