Métrique en Ligne
LAM_3/LAM72
Alphonse de LAMARTINE
MÉDITATIONS POÉTIQUES
TROISIÈMES MÉDITATIONS
1812-1847
TROISIÈME MÉDITATION
LA FENÊTRE DE LA MAISON PATERNELLE
1816
Autour du toit qui nous vit naître 8
Un pampre étalait ses rameaux, 8
Ses grains dorés, vers la fenêtre, 8
Attiraient les petits oiseaux. 8
5 Ma mère étendant sa main blanche, 8
Rapprochait les grappes de miel, 8
Et ses enfants suçaient la branche, 8
Qu’ils rendaient aux oiseaux du ciel. 8
L’oiseau n’est plus, la mère est morte ; 8
10 Le vieux cep languit jaunissant, 8
L’herbe d’hiver croît sur la porte, 8
Et moi, je pleure en y pensant. 8
C’est pourquoi la vigne enlacée 8
Aux mémoires de mon berceau, 8
15 Porte à mon âme une pensée, 8
Et doit ramper sur mon tombeau. 8
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