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VERS ÉCRITS DANS LA CHAMBRE DE J.-J. ROUSSEAU A L'ERMITAGE |
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Toi, dont le siècle encore agite la mémoire, |
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Pourquoi dors-tu si loin de ton lac, ô Rousseau ? |
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Un abîme de bruit, de malheur et de gloire, |
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Devait-il séparer ta tombe et ton berceau ? |
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De ce frais ermitage aux coteaux des Charmettes, |
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Par quels rudes sentiers ton destin t'a conduit ? |
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Hélas ! la terre ainsi traîne tous ses poètes |
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De leur berceau de paix à leur tombeau de bruit. |
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O forêt de Saint-Point ! oh ! cachez mieux ma cendre ! |
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Sous le chêne natal de mon obscur vallon |
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Que l'écho de ma vie y soit tranquille et tendre, |
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Ah ! c'est assez d'un cœur pour enfermer un nom. |
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A l'Ermitage de J.-J. Rousseau,
le 7 juin 1833.
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