PIERROTS III |
(scène courte, mais typique.) |
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Il me faut, vos yeux ! Dès que je perds leur étoile, |
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Le mal des calmes plats s'engouffre dans ma voile, |
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Le frisson du vae soli ! gargouille en mes moelles… |
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Vous auriez dû me voir après cette querelle ! |
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J'errais dans l'agitation la plus cruelle, |
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Criant aux murs : mon dieu ! Mon dieu ! Que dira-t-elle ? |
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Mais aussi, vrai, vous me blessâtes aux antennes |
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De l'âme, avec les mensonges de votre traîne. |
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Et votre tas de complications mondaines. |
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Je voyais que vos yeux me lançaient sur des pistes, |
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je songeais : oui, divins, ces yeux ! Mais rien n'existe |
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Derrière ! Son âme est affaire d'oculiste. |
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Moi, je suis laminé d'esthétiques loyales ! |
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Je hais les trémolos, les phrases nationales ; |
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Bref, le violet gros deuil est ma couleur locale. |
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Je ne suis point « ce gaillard-là ! » ni le superbe ! |
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Mais mon âme, qu'un cri un peu cru exacerbe, |
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Est au fond distinguée et franche comme une herbe. |
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J'ai des nerfs encor sensibles au son des cloches, |
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Et je vais en plein air sans peur et sans reproche, |
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Sans jamais me sourire en un miroir de poche. |
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C'est vrai, j'ai bien roulé ! J'ai râlé dans des gîtes |
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Peu vous ; mais, n'en ai-je pas plus de mérite |
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À en avoir sauvé la foi en vos yeux ? Dites… |
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— Allons, faisons la paix, venez, que je vous berce, |
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Enfant. Eh bien ? |
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Enfant. Eh bien ? — C'est que, votre pardon me verse |
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Un mélange (confus) d'impressions… diverses… |
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