JUIN |
III |
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Par une sérénade on fête ma clémence. |
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A mort ! est le refrain de la douce romance. |
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Les journaux prêtres font un vacarme effrayant. |
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— Cet homme ose défendre un ennemi fuyant ! |
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Quelle audace ! il nous croit honnêtes ! il nous brave ! — |
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Les maîtres ont la rage et les valets la bave. |
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Meute de sacristains, meute de hobereaux. |
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L'encensoir furieux me casse mes carreaux ; |
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De tous les goupillons, de toutes les prières, |
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L'eau bénite sur moi tombe en grêle de pierres ; |
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On m'exorcise tant qu'on m'assassine un peu. |
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Bref je suis expulsé par la grâce de Dieu. |
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— Va-t'en ! — tous les pavés pleuvent, et tous les styles. |
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Je suis presque ébloui de tant de projectiles. |
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Au-dessus de mon nom on sonne le tocsin. |
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— Brigand ! incendiaire ! assassin ! assassin ! — |
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Et nous restons, après cette bataille insigne, |
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Eux, blancs comme un corbeau, moi, noir comme le cygne. |
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