AVRIL |
VII |
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Oh ! qui que vous soyez, qui voulez être maîtres, |
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Je vous plains. Vils, méchants, féroces, lâches, traîtres, |
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Vous périrez par ceux que vous croyez tenir. |
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Le présent est l'enclume où se fait l'avenir. |
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L'araignée est plus tard prise en ses propres toiles. |
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Aux noirs événements si vous ôtiez leurs voiles, |
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Vous reconnaîtriez, tremblants, nus, mis en croix, |
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Dans ces bourreaux masqués vos fautes d'autrefois ; |
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Derrière lui le meurtre, ivresse, succès, gloire, |
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Laisse un vomissement qu'un jour il faudra boire ; |
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En étouffant en vous l'horreur, l'inimitié, |
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La rage, c'est de vous que vous auriez pitié ; |
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Les dépenses de sang innocent sont des dettes ; |
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La trace de l'effort violent que vous faites |
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Pour être à jamais rois et dieux solidement, |
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Vous la retrouverez dans votre écroulement ; |
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Votre fureur revient sur vous, et vous châtie ; |
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La foudre qui sur vous tombe, est de vous sortie ; |
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Si bien que le sort donne à la même action |
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Deux noms, crime d'abord, plus tard punition. |
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