LE MANUSCRIT 24 788 1852-1870 |
F° 115 |
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C'est le même infini qui, mer bleue, ombre épaisse, |
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Roule, apporte, retire et rapporte sans cesse, |
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Dans son flot que son flot poursuit, |
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Le jour éblouissant, fantôme d'étincelles, |
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Vivant et frissonnant sous ses millions d'ailes, |
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Et le cadavre de la nuit. |
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Oh ! qui n'a pas tremblé quand l'heure la rapporte, |
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Quand passe cette grande et formidable morte, |
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Les yeux fermés, sourde à nos vœux, |
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Traînant comme des joncs les longs frissons de l'ombre |
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Avec les vents, les bruits, les nuages sans nombre, |
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Et les astres dans ses cheveux ! |
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1856.
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