Métrique en Ligne
HUG_27/HUG1593
Victor HUGO
DERNIÈRE GERBE
1902
XXXV
Des mains, à travers la nuée, 8
Perçant vos ténèbres, Seigneur, 8
A notre soif exténuée 8
Tendent dans l'ombre le bonheur ; 8
5 Elles nous tendent les ivresses, 8
Les extases enchanteresses, 8
L'espoir charmant, l'amour béni ; 8
Et sur notre terre âpre et noire, 8
L'âme en frémissant cherche à boire 8
10 À ces coupes de l'infini. 8
Quiconque aime, quiconque souffre, 8
Au profond mystère est uni ; 8
Tout cerveau qui pense est un gouffre ; 8
Tout être est plein de 'l'infini ; 8
15 Le cœur qui s'ouvre ouvre une porte ; 8
Les âmes, atomes qu'emporte 8
Un souffle d'ombre ou de clarté, 8
Sentent frémir, aux cieux dressées, 8
Dans lâ moindre de leurs pensées 8
20 Les ailes de l'immensité. 8
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