XXI |
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Le soir, je m'assieds, grave, au milieu de mes brutes, |
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Ainsi qu'un chancelier dans la chambre des lords, |
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Et mon front a parfois un pli sévère. Alors, |
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Ma chienne, la Chougna, qui n'est pas une bête, |
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Approche, et sous mes mains fourre sa grosse tête, |
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Et sentant qu'un sermon va venir, se tient coi. |
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Et jé lui prends l'oreille, et je lui dis : Pourquoi |
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Te comportes-tu mal, Chougna, devant le monde ? |
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Pourquoi, quand nous sortons, — il faut que je te gronde, — |
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Cours-tu, jappant, hurlant, à travers les buissons, |
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Après les jeunes chiens et les petits garçons ? |
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Pourquoi ne vois-tu pas un coq sans le poursuivre ? |
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Si bien que, moi, j'ai l'air d'avoir une chienne ivre ! |
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Cela nous fait mal voir, les gens sont irrités ; |
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Je te connais beaucoup de bonnes qualités, |
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Mais, vraiment, quand tu sors, tu n'es pas raisonnable ! |
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