XIII |
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Sur les cloches d'airain qui frissonnent toujours, |
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Sur les beffrois plaintifs qui dorment dans les tours, |
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La nuit n'a pas encor frappé la douzième heure, |
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Mais son aile déjà s'approche et les effleure. |
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— Baoum ! — Chut ! voici le premier coup. — Baoum ! — Deux. |
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J'ai vu passer dans l'air comme un masque hideux. |
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Trois. — Quatre. — Pas un astre au ciel. — Cinq. — Sur ma table |
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Pour conjurer cette heure étrange et redoutable |
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J'ai des charmes écrits en hébreu. — Six. — Je vois |
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Une vague lueur glisser le long des toits. |
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Sept. — Huit. — Neuf. — Dix. — J'entends l'archet d'un bal dans l'ombre. |
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Son gai frémissement meurt en grincement sombre. |
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Onze. — Une porte au loin se ferme en ce moment. |
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Douze : — Le dernier coup ! Il tinte lentement, |
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Puis il tremble et s'éteint dans le clocher qui râle… |
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Minuit. — Puis tout se tait. L'ombre est plus sépulcrale. |
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On dirait qu'un linceul sur la ville est tombé. |
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