VI |
XLIII |
FURENS FŒMINA |
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— Oui, dit-elle, je suis jalouse de Flora ! |
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Alors elle frappa du pied, gronda, pleura, |
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Eût des regards pareils au ciel quand il éclaire, |
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Fut terrible, et je vis une femme en colère ; |
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Je n'avais pas eu d'elle encore un seul baiser, |
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J'espérai. Faut-il pas à la fin s'apaiser ? |
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Il n'est point de courroux qui ne prenne la fuite. |
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Plus.le nuage est noir, plus l'azur revient vite. |
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Je l'admirais, couvant on ne sait quel dessein. |
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Elle ne voyait pas que je voyais son sein |
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Presque nu, la colère étant inattentive ; |
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Les hommes sont friands de volupté furtive, |
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Nous sommes les voleurs des appas mal cachés ; |
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L'hiatus d'un fichu sourit, plein de péchés ; |
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Une belle irritée est encor notre proie ; |
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Rêveurs, nous caressons celle qui nous foudroie ; |
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Tout à coup elle vit mon regard. — Insolent ! |
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Dit-elle. Et je repris : — Que votre bras est blanc ! |
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— Non. — Vos yeux sont le ciel ! ton sein est un prodige ! |
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— Il me tutoie ! — Hélas, je t'aime ! répondis-je. |
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— Jamais ! — Viens ! — Oh ! le monstre ! — |
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— Jamais ! — Viens ! — Oh ! le monstre ! — Et ce que je conquis |
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Dans ce charmant accès de fureur, fut exquis. |
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21 juin 1878.
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