Métrique en Ligne
HUG_24/HUG1281
Victor HUGO
TOUTE LA LYRE
1888-1893
IV
XXVIII
La nature, éternelle mère, 8
Vous versa ,ses chastes faveurs, 8
Vieil Hésiode, vieil Homère, 8
O poètes, géants rêveurs ! 8
5 Chantres des socs et des épées, — 8
À travers les temps, noir brouillard, 8
Vous montrez dans vos épopées 8
L'homme enfant à-l'homme vieillard. 8
On voit en vous, comme une aurore, 8
10 Briller ce beau passé doré 8
Que la Grèce contemple encore 8
Avec un sourire effaré. 8
Comme l'ourse et les dioscures 8
Percent les branchages touffus, 8
15 On voit dans vos lueurs obscures 8
Remuer un monde confus. 8
On voit, moins divins que vous-mêmes, 8
Resplendir, calmes et tonnants, 8
Dans la nuit de vos vieux poèmes — 8
20 Les olympiens rayonnants ! 8
Votre cime touche les nues ; 8
Dans votre ombre où luit l'orient 8
Les héros, les déesses nues 8
Vont et viennent en souriant. 8
25 Les dieux, qui pour nous sont des marbres, 8
Vivent dans vos livres jumeaux. 8
Comme des oiseaux dans les arbres, 8
Ils volent dans vos grands rameaux ! 8
logo du CRISCO logo de l'université