III |
XXXIV |
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Quand l'honneur est tombé, rien ne reste debout. |
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On s'avilit, qu'importe ! on s'accoutume à tout, |
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Aux lâches actions comme aux paroles louches. |
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On laisse aller son nom au hasard dans les bouches. |
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On descend chaque jour, sans remords, sans appuis, |
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Plus bas, un peu plus bas, toujours plus bas, et puis |
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On ne s'aperçoit plus qu'on monte ou qu'on descende. |
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Il arrive un moment où la honte est si grande |
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Qu'on ne fait même pas d'efforts pour en sortir. |
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C'est le dernier degré de ne la plus sentir. |
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Quand on ne rougit plus et lorsqu'on rit sans cesse, |
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C'est que l'on a touché le fond de la bassesse ; |
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C'est qu'on se trouvé là comme sur un plancher, |
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Et qu'on est satisfait d'y vivre et d'y marcher. |
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Alors tout est fini. Plus d'espoir, plus de crainte. |
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La dernière lueur des âmes est éteinte. |
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On est naïvement un monstrueux gredin. |
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L'opprobre ; le dégoût, le mépris, le dédain, |
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Devient si naturel aux hommes comme aux femmes |
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Qu'ils en sont à ne plus savoir qu'ils sont infâmes ! |
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