Métrique en Ligne
HUG_23/HUG1043
Victor HUGO
LES QUATRE VENTS DE L'ESPRIT
1881
III
LE LIVRE LYRIQUE
— LA DESTINÉE —
XX
J’ai beau comme un imbécile 7
Regarder dans ma maison, 7
Si bien qu’on dit dans la ville 7
Que j’ai perdu la raison, 7
5 J’ai beau chercher ; elle est morte. 7
Elle ne reviendra pas. 7
Elle est partie, et la porte 7
Est encore ouverte, hélas ! 7
Je tressaille quand on sonne. 7
10 Je l’attends, j’en fais l’aveu. 7
Où sont ces beaux jours d’automne 7
Quand elle était là, mon Dieu ! 7
Cette âme s’en est allée. 7
Elle a fui, moi demeurant. 7
15 La nuit, à l’ombre étoilée 7
Je tends les bras en pleurant. 7
Je m’accoude à ma fenêtre, 7
Je songe aux jours révolus. 7
Hélas ! Ce pauvre doux être 7
20 Qui chantait, je ne l’ai plus ! 7
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