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Ô drapeau de Wagram ! ô pays de Voltaire ! |
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Puissance, liberté, vieil honneur militaire, |
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Principes, droits, pensée, ils font en ce moment |
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De toute cette gloire un vaste abaissement. |
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Toute leur confiance est dans leur petitesse. |
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Ils disent, se sentant d'une chétive espèce : |
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— Bah ! nous ne pesons rien ! régnons. — Les nobles cœurs ! |
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Ils ne savent donc pas, ces pauvres nains vainqueurs, |
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Sautés sur le pavois du fond d'une caverne, |
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Que lorsque c'est un peuple illustre qu'on gouverne, |
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Un peuple en qui l'honneur résonne et retentit, |
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On est d'autant plus lourd que l'on est plus petit ! |
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Est-ce qu'ils vont changer, est-ce là notre compte ? |
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Ce pays de lumière en un pays de honte ? |
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Il est dur de penser, c'est un souci profond, |
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Qu'ils froissent dans les cœurs, sans savoir ce qu'ils font, |
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Les instincts les plus fiers et les plus vénérables. |
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Ah ! ces hommes maudits, ces hommes misérables |
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Éveilleront enfin quelque rébellion |
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À force de courber la tête du lion ! |
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La bête est étendue à terre, et fatiguée ; |
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Elle sommeille au fond de l'ombre reléguée ; |
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Le mufle fauve et roux ne bouge pas, d'accord ; |
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C'est vrai, la patte énorme et monstrueuse dort ; |
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Mais on l'excite assez pour que la griffe sorte. |
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J'estime qu'ils ont tort de jouer de la sorte. |
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