LIVRE III |
LA FAMILLE EST RESTAURÉE |
II |
L'HOMME A RI |
« M. Victor Hugo vient de publier à Bruxelles un livre qui a pour titre : Napoléon le petit, et qui renferme les calomnies les plus odieuses contre le prince-président. On raconte, qu'un des jours de la semaine dernière, un fonctionnaire apporta ce libelle à Saint-Cloud. Lorsque Louis Napoléon le vit, il le prit, l'examina un instant avec le sourire du mépris sur les lèvres ; puis, s'adressant aux personnes qui l'entouraient, il dit, en leur montrant le pamphlet : « Voyez, messieurs, voici Napoléon-le- petit, par Victor Hugo-le- grand." » |
Journaux Élyséens, août 1852..
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Ah ! tu finiras bien par hurler, misérable ! |
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Encor tout haletant de ton crime exécrable, |
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Dans ton triomphe abject, si lugubre et si prompt, |
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Je t'ai saisi. J'ai mis l'écriteau sur ton front ; |
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Et maintenant la foule accourt et te bafoue. |
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Toi, tandis qu'au poteau le châtiment te cloue, |
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Que le carcan te force à lever le menton, |
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Tandis que, de ta veste arrachant le bouton, |
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L'histoire à mes côtés met à nu ton épaule, |
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Tu dis : je ne sens rien ! et tu nous railles, drôle, |
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Ton rire sur mon nom gaiement vient écumer ; |
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Mais je tiens le fer rouge et vois ta chair fumer. |
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Jersey.
Août 1852.
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