| IX |
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Seule au pied de la tour d'où sort la voix du maître, |
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Dont l'ombre à tout moment au seuil vient apparaître, |
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Prête à voir en bourreau se changer ton époux, |
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Pâle et sur le pavé tombée à deux genoux, |
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Triste Pologne ! hélas ! te voilà donc liée, |
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Et vaincue, et déjà pour la tombe pliée ! |
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Hélas ! tes blanches mains, à défaut de tes fils, |
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Pressent sur ta poitrine un sanglant crucifix. |
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Les Baskirs ont marché sur ta robe royale |
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Où sont encore empreints les clous de leur sandale. |
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Par instant une voix gronde, on entend le bruit |
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D'un pas lourd, et l'on voit un sabre qui reluit, |
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Et toi, serrée au mur qui sous tes pleurs ruisselle, |
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Levant tes bras meurtris et ton front qui chancelle |
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Et tes yeux que déjà la mort semble ternir, |
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Tu dis : France, ma sœur ! ne vois-tu rien venir ? |
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Septembre 1835.
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