III |
LA LUNE |
III |
|
Ah ! vous voulez la lune ? Où ? dans le fond du puits ? |
12 |
|
Non ; dans le ciel. Eh bien, essayons. Je ne puis. |
12 |
|
Et c'est ainsi toujours. Chers petits, il vous passe |
12 |
|
Par l'esprit de vouloir la lune, et dans l'espace |
12 |
5 |
J'étends mes mains, tâchant de prendre au vol Phœbé. |
12 |
|
L'adorable hasard d'être aïeul est tombé |
12 |
|
Sur ma tête, et m'a fait une douce fêlure. |
12 |
|
Je sens en vous voyant que le sort put m'exclure |
12 |
|
Du bonheur, sans m'avoir tout à fait abattu. |
12 |
10 |
Mais causons. Voyez-vous, vois-tu, Georges, vois-tu, |
12 |
|
Jeanne ? Dieu nous connaît, et sait ce qu'ose faire |
12 |
|
Un aïeul, car il est lui-même un peu grand-père ; |
12 |
|
Le bon Dieu, qui toujours contre nous se défend, |
12 |
|
Craint ceci : le vieillard qui veut plaire à l'enfant ; |
12 |
15 |
Il sait que c'est ma loi qui sort de votre bouche, |
12 |
|
Et que j'obéirais ; il ne veut pas qu'on touche |
12 |
|
Aux étoiles, et c'est pour en être bien sûr |
12 |
|
Qu'il les accroche aux clous les plus hauts de l'azur. |
12 |
|