Métrique en Ligne
GLA_1/GLA13
Albert GLATIGNY
Le Fer rouge
1870
XIII
GUITARE
La douce Isabelle d'Espagne 8
Songeait dans son appartement, 8
Patrocinio, sa compagne, 8
Priait le ciel dévotement, 8
5 Quand on vint lui dire : « l'Empire 8
De votre ami Napoléon, 8
À l'heure où nous parlons, expire, 8
Reine de Castille et Léon. » 8
Puis on lui conta la déroute 8
10 De Sedan, cette lâcheté 8
De l'homme qui fit banqueroute 8
À l'honneur, à la dignité ; 8
Comment, pour sauver ses charrettes, 8
Son or, ses bagages errants, 8
15 Ce beau fumeur de cigarettes 8
S'était écrié : « je me rends ! » 8
Ce n'est pas un cœur de romaine 8
Acceptant les coups les plus lourds, 8
Certes, qu'Isabelle promène 8
20 Sous un corsage de velours, 8
Mais si peu que soit une femme, 8
Elle peut encore juger 8
Avec mépris l'amant infâme 8
De Marguerite Bellanger. 8
25 Aussi, l'innocente Isabelle, 8
Devant son époux ahuri, 8
Se dressa fière, presque belle, 8
Et se tournant vers Marfori : 8
« Par saint Jacques de Compostelle ! 8
30 Ton âme à tous se décela, 8
On connaît ta valeur, dit-elle, 8
Mais tu n'aurais pas fait cela ! » 8
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