ESPAÑA |
LE LAURIER DU GÉNÉRALIFE |
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Dans le Généralife, il est un laurier-rose, |
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Gai comme la victoire, heureux comme l'amour. |
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Un jet d'eau, son voisin, l'enrichit et l'arrose : |
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Une perle reluit dans chaque fleur éclose, |
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Et le frais émail vert se rit des feux du jour. |
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Il rougit dans l'azur comme une jeune fille ; |
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Ses fleurs, qui semblent vivre, ont des teintes de chair |
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On dirait, à le voir sous l'onde qui scintille, |
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Une odalisque nue attendant qu'on l'habille, |
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Cheveux en pleurs, au bord du bassin au flot clair. |
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Le laurier, je l'aimais d'une amour sans pareille ; |
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Chaque soir, près de lui, j'allais me reposer ; |
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A l'une de ses fleurs, bouche humide et vermeille, |
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Je suspendais ma lèvre, et parfois, ô merveille ! |
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J'ai cru sentir la fleur me rendre mon baiser… |
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Généralife,
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