CARNAVAL DE CHEFS-D’ŒUVRE |
IPHIGÉNIE |
Quoi ! le sang d’une fille innocente était
nécessaire au départ d’une flotte et au succès
d’une guerre ?
|
Joseph DE MAISTRE (Sur les sacrifices, II.)
|
|
|
Les vents sont morts : partout le calme et la torpeur |
12 |
|
et les vaisseaux des Grecs dorment sur leur carène |
12 |
|
qui partaient conquérir la Troade et la reine |
12 |
|
Hélène que ravit Pâris, l’hôte trompeur. |
12 |
|
5 |
Ivre d’une fureur qu’Ulysse en vain réfrène, |
12 |
|
Agamemnon, le roi des rois, l’homme sans peur |
12 |
|
déplore en maudissant la mer toujours sereine |
12 |
|
qu’on n’ait pas inventé les bateaux à vapeur. |
12 |
|
|
Mais sa fille, à ses pieds, la douce Iphigénie |
12 |
10 |
fermant ses yeux dolents de douceur infinie |
12 |
|
s’endort comme les flots dans le soir étouffant… |
12 |
|
|
Lors, ayant dégainé son grand sabre, le maître |
12 |
|
des peuples et des rois jugule son enfant |
12 |
|
et braille : « Ça fera baisser le baromètre ! » |
12 |
|