VOIX INTÉRIEURES |
L'AUTOMNE |
À MON PÈRE
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Voici l'automne hélas ! l'automne toujours sombre |
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Il doit être méchant, car l'oisillon frémit ; |
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Il doit être attristant, car le ciel est plein d'ombre ; |
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Il doit être cruel, car le pauvre gémit. |
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Oui, l'automne est morose et ne fait pas sourire : |
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Seigneur, ayez pitié ! oh rendez-le plus doux ! |
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Voyez, l'oiselet tremble et l'orphelin soupire ; |
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L'un a ployé son aile et l'autre les genoux. |
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Oh ! que la charité ne chôme pas l'automne ! |
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Qu'elle sèche les pleurs tandis qu'il fait souffrir, |
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Qu'elle parle d'amour tandis qu'il gronde et tonne, |
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Qu'elle apporte l'espoir tandis qu'il fait mourir. |
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Ah ! l'automne ravit, mais la charité donne ! |
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Il aggrave la peine, elle aime l'adoucir ! |
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Il est dur et cruel, mais elle est douce et bonne ! |
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Il vient pour torturer, mais elle pour guérir ! |
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