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Inflexibles, tant mieux ! ces casques sont stupides, |
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De Guillaume aux valets, de Bismark aux séides… |
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Ils étaient les plus forts, Dieu l'avait résolu… |
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Être les plus cléments ils ne l'ont pas voulu… |
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Tant mieux ! l'occasion était pourtant bien belle |
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Pour nous humilier d'une façon cruelle ! |
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L'Allemand qui nous tient abattus sous son pié |
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Pouvait nous infliger encore sa pitié |
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Comme un dernier affront au malheur, au courage, |
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Et pouvait dire, ainsi couronnant son ouvrage : |
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— Aux Parisiens bruyants, aux Français fanfarons |
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Nous pouvons imposer tout ce que nous voudrons ! |
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Nous sommes les vainqueurs, les maîtres, les arbitres, |
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A nos ménagements vous n'avez plus de titres, |
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Mais nous vous épargnons, nous sommes généreux |
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Vous trouvant plus à plaindre étant plus malheureux ! |
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Nous ne prétendons point à l'abus de la gloire |
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Et respectons en vous jusqu'à notre victoire ! — |
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S'ils avaient fait cela ! s'ils avaient, ô douleur ! |
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Des clauses de la paix adouci la rigueur ; |
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S'ils avaient, oublieux des querelles passées, |
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D'un oubli réciproque évoqué les pensées |
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Et surtout refusé d'envahir ce Paris |
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Que sans la faim jamais Guillaume n'aurait pris ; |
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La France était alors vaincue et désarmée |
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Plus que par tous les Krupp de leur pesante armée, |
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Car la reconnaissance a de secrets liens |
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Qu'on ne saurait briser même envers des Prussiens ! |
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Mais, ils ne l'ont pas fait ! affolés de conquête, |
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Ils poussent jusqu'au bout leur rapacité bête… |
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Ah ! tant mieux ! mille fois, tant mieux !… rien ne pourra |
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Nous désarmer non plus et l'Europe verra |
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Notre haine implacable à punir cette engeance |
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A nos ressentiments mesurer sa vengeance !… |
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