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Entre le déshonneur et l'ennui, quel abîme ! |
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Ne pouvoir échapper au dernier sans un crime ; |
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Avoir lutté, sentir qu'au bout de tout effort |
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En voulant rester pur on reste le moins fort |
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5 |
Que de l'oppression il faut subir l'outrage, |
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Ou se faire à son tour oppresseur ; quel courage |
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Tiendrait contre le sort qui ne nous rend vainqueur |
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Après de longs combats, qu'en abaissant le cœur ? |
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Voilà deux mois déjà qu'une étroite cellule |
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10 |
Emprisonne Caron, victime d'un scrupule ; |
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Deux mois que jour par jour l'infortuné se dit : |
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« — Quand pourrai-je quitter ce cloaque maudit ? |
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Rien ne m'en tirera, non rien, quoi qu'il arrive. |
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De cinq ans de langueur j'ai donc la perspective ! |
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15 |
Et pas un seul, pas un de ceux qui m'ont connu |
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Par un reste d'égards près de moi n'est venu ; |
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Pas un seul n'a daigné, généreux et sincère, |
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M'apporter le tribut de la pitié d'un frère. |
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Oh ! c'est à détester l'infâme genre humain ! |
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20 |
Contre soi, pour le fuir, on armerait sa main… |
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J'ai méconnu Timon dans sa misanthropie : |
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Funeste illusion que maintenant j'expie. |
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Je donnais volontiers, me contentant de peu |
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Et tâchant seulement de soutenir mon jeu ; |
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25 |
J'oubliais mes ennuis lorsque mes camarades |
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Dans ma chambre avec moi partageaient des rasades ; |
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Ils m'ont abandonné, les lâches, les ingrats !… |
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Des amis ? Je le vois, le malheur n'en a pas. » |
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Un seul était venu ; vous le nommez d'avance : |
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30 |
Paul Firmin, noble cœur, vivante providence. |
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Sans estimer Caron il le plaignait du moins |
12 |
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Et délicatement pourvut à ses besoins. — |
12 |
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« Cet argent, lui dit-il, est le fruit d'une quête. » |
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Tout en remerciant Caron hocha la tête. |
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35 |
Il savait maintenant, à n'en pouvoir douter, |
12 |
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Qu'il faut sur ses amis bien rarement compter. |
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Plus tard, un sentiment de farouche colère |
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Le rendit méfiant, sauvage, atrabilaire. |
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Enfermé dans sa chambre, il y passait son temps |
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40 |
Et n'allait au préau qu'à de rares instants. |
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On approchait de mai, ce mois où la nature |
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Se couvre d'un manteau de fleurs et de verdure ; |
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Ce mois du renouveau, poétique saison. |
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Le soleil ne luit pas au sein d'une prison. |
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45 |
Le pauvre détenu — tel que dans une cage |
12 |
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L'oiseau qui voit s'étendre un lointain paysage |
12 |
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Bat de l'aile et gémit, — le pauvre détenu |
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Se sentit une ardeur, un besoin inconnu, |
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Une soif d'être libre. Il se dit : — « C'est folie |
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50 |
Que de m'éteindre ici dans la mélancolie, |
12 |
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Quand un mot peut me rendre au monde des vivants. |
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Grandes phrases d'honneur, allez à tous les vents ! |
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Préjugés que l'on sert, pour lesquels on s'immole, |
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Comme si, de tout temps, il fallait quelque idole, |
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55 |
A votre joug pesant si je me suis soumis, |
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Loin de moi !… Mes amis ne sont plus des amis. |
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La prison est d'ailleurs un bon apprentissage : |
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Ainsi que moi, plus d'un y peut devenir sage. » |
12 |
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Son plan sitôt conçu, Caron fit prévenir |
12 |
60 |
L'usurier ; celui-ci s'empressa de venir. |
12 |
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Caron en souriant lui dit : « — Homme intraitable, |
12 |
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Qui saisissez le corps, ainsi que fait le diable |
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Pour l'âme pécheresse, avant peu, je le croi, |
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Vous lèverez l'écrou que vous mîtes sur moi. |
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65 |
— Bah ! quels sont vos moyens pour payer cette dette ? |
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— Ma bourse est vide. |
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— Ma bourse est vide. — Alors ?… |
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— Ma bourse est vide. — Alors ?… — Ma ruine est complète. |
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— Eh bien ! fallait-il donc me déranger ainsi ? |
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|
L'on use ses souliers à grimper jusqu'ici. |
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— Monsieur, vous toucherez tout votre argent en ville. |
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70 |
Vous n'avez qu'à passer chez le duc de Surville. » |
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|
L'usurier se troubla. |
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L'usurier se troubla. « — J'avais tout deviné, |
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Dit Caron, et le tour fut bien imaginé. |
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Vous n'étiez qu'un agent, un moyen… Mais qu'importe ! |
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L'essentiel pour moi c'est qu'on m'ouvre la porte. |
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75 |
Monsieur, vous remettrez au duc avec grand soin |
12 |
|
Le paquet que voici : surtout pas de témoin ! |
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A beaux deniers comptants se paie un tel message. |
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J'espère m'envoler en oiseau de passage ; |
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Et dès demain, morbleu ! loin de ces murs maudits, |
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80 |
Réchauffer au soleil mes membres engourdis. » |
12 |
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Le juif prit le paquet, et sous sa houppelande |
12 |
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Le cacha prudemment ; le soir, sur sa demande, |
12 |
|
On appelait Caron, afin de l'avertir |
12 |
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Qu'il n'avait plus de dette et qu'il pouvait partir. |
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85 |
Huit jours sont écoulés ; tel qu'un chasseur en plaine |
12 |
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Caron vit au grand air, il fume, il se promène. |
12 |
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Et voici qu'il apprend, d'une part, qu'on a mis |
12 |
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A l' ombre, c'est-à-dire en prison ses amis, |
12 |
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Tous accusés d'avoir, dans un club anarchique, |
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90 |
Tenté de renverser la forme monarchique. |
12 |
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Notre homme ne craint rien, grâce au duc qui pour lui |
12 |
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A daigné devenir un patron, un appui ; |
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De ses anciens amis à son aise il se raille, |
12 |
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Et rit comme la Mort dans un jour de bataille. |
12 |
|
D'autre part, chez le duc il est mandé. |
|
95 |
D'autre part, chez le duc il est mandé. « — Mon cher, |
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|
Je suis content de vous ; il m'en coûte un peu cher, |
12 |
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Le moyen était bon selon ma prophétie ; |
12 |
|
Il me fera rentrer dans la diplomatie ; |
12 |
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Je reprends mon crédit et suis ambassadeur. » |
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100 |
Caron se prosterna devant tant de grandeur. |
12 |
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Le duc en souriant lui dit avec finesse |
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« — Je n'ai pas oublié mon ancienne promesse. |
12 |
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Les papiers que voici valent dix mille francs. » |
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Caron rougit. |
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Caron rougit. « — Monsieur le duc, j e ne les prends, |
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105 |
Dit-il, qu'avec dégoût, en m'accusant moi-même. |
12 |
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— C'est là, dit le vieillard, un langage que j'aime. |
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Vous avez des défauts ; mais on peut, sur ma foi, |
12 |
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Vous amener à bien, et je l'essaîrai, moi. |
12 |
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Très-attentivement écoutez-moi, jeune homme : |
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110 |
S'il vous convenait mieux d'emporter cette somme, |
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Elle est à vous… prenez, vous ne reviendrez plus. |
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Mais si vous préférez être, avec mille écus, |
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Mon secrétaire, alors auprès de ma personne |
12 |
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Vous resterez ; pour vous la chance est assez bonne. » |
12 |
115 |
Caron, ivre de joie, alla tomber aux pieds |
12 |
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Du duc. |
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Du duc. « — Remettez-vous, dit Surville, et soyez |
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Bien certain qu'envers vous je tiendrai ma parole. |
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— A vous mon dévoûment ! |
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— A vous mon dévoûment ! — Maintenant votre rôle |
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Change complètement ; il vous faudra, Caron, |
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120 |
Vous pénétrer de l'air qu'exhale ce salon, |
12 |
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Être grave, profond, cacher votre pensée, |
12 |
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Rire peu, parler peu, marcher tête baissée, |
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Paraître sérieux, pour qu'on dise, à vous voir ; |
12 |
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« C'est un homme posé, tout entier au devoir. » |
12 |
125 |
Allez ; votre logis sera prêt dans une heure ; |
12 |
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Vous aurez dans l'hôtel travaux, table et demeure. » |
12 |
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Le nouveau secrétaire en deux bonds s'élança |
12 |
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Vers son ancien réduit ; dans l'âtre il entassa |
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Ses lettres, ses papiers, ses manuscrits : la flamme |
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130 |
Eut bientôt consumé ces débris que son âme |
12 |
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Reniait à jamais, ainsi qu'un pèlerin |
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D'importuns compagnons s'éloigne sans chagrin. |
12 |
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Comme il avait touché son premier mois d'avance, |
12 |
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Dans le Palais-Royal il fit en diligence |
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135 |
Choix d'un habillement qui fût grave ; en effet |
12 |
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Le duc, quand il rentra, parut très-satisfait. |
12 |
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Depuis ce jour, Caron adopta les lunettes. |
12 |
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Humble et flatteur, le duc disait-il des sornettes, |
12 |
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Caron applaudissait, Garon trouvait tout bien ; |
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140 |
Il vantait dans son maître et discours et maintien ; |
12 |
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Il lui donnait des soins comme un valet de chambre, |
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Et se courbait toujours, sans être un fier Sicambre. |
12 |
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Firmin le grondait bien sur cette humilité ; |
12 |
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Mais Caron persistait dans sa docilité : |
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145 |
Tellement, qu'il était devenu, pour Surville, |
12 |
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Indispensable… sans avoir l'air d'être utile. |
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Le duc au Luxembourg s'était rendu. Caron |
12 |
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Ayant battu Paris rentrait chez son patron ; |
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|
Une voix l'appela. |
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|
Une voix l'appela. « — Tiens, Forbain ! |
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|
Une voix l'appela. « — Tiens, Forbain ! — Quelle chance ! |
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Où vas-tu ? d'où viens-tu, Caron ? |
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150 |
Où vas-tu ? d'où viens-tu, Caron ? — Mais… je me lance. |
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Et toi ? |
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Et toi ? — J'ai du bonheur ; on nous a dénoncés ; |
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Dans toutes les prisons nos amis sont placés ; |
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Seul j'ai pu me soustraire à la crise commune… |
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Et mon oncle en mourant me laisse sa fortune. » |
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155 |
Nous devons expliquer un fait encor voilé. |
12 |
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Caron, aimant Forbain, n'avait pas signalé |
12 |
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Son ancien camarade aux coups de la justice. |
12 |
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Forbain le contemplait avec quelque malice. |
12 |
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« — Qu'ai-je donc d'étonnant ? |
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|
« — Qu'ai-je donc d'étonnant ? — C'est merveilleux à voir, |
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160 |
Lui dit Forbain, Caron tout habillé de noir ! |
12 |
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Gants paille, chapeau large et la cravate blanche, |
12 |
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Ainsi qu'un marguillier sur son banc le dimanche. |
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— Ai-je l'air sérieux ? |
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— Ai-je l'air sérieux ? — Oui, même un peu pédant. |
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|
— Bravo ! c'est ma tenue aujourd'hui. |
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— Bravo ! c'est ma tenue aujourd'hui. — Cependant |
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165 |
Tu me plaisais bien mieux en nos temps de folie, |
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Avec ton paletot de pauvre artiste. |
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Avec ton paletot de pauvre artiste. — Oublie |
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Ces jours que pour ma part je voudrais renier. |
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A de nouveaux devoirs je saurai me plier. |
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Un noble ambassadeur m'attache à sa personne |
12 |
170 |
Secrétaire d'un duc ! c'est un titre qui sonne ! |
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|
— Dis son premier laquais. |
|
|
— Dis son premier laquais. — Va, tu ne comprends pas. |
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— Quoi ! tu t'assocîrais à tous ses mauvais pas ? |
12 |
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— Je vais mettre le pied sur la mobile roue |
12 |
|
Qui porte la fortune. |
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Qui porte la fortune. — Et souvent nous secoue ! |
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175 |
— Mon costume à présent doit s'expliquer pour toi. |
12 |
|
Il faut avoir d'abord l'habit de son emploi. |
12 |
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Oui, mon cher, trop longtemps ignoré de moi-même, |
12 |
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Avec vous j'ai mené l'existence bohème ; |
12 |
|
Je me range, et deviens un homme sérieux. |
12 |
|
— Toi, Caron, se peut-il ? |
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180 |
— Toi, Caron, se peut-il ? — Daigne en croire tes yeux. |
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En rude champion soutenant la morale, |
12 |
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Je parlerai toujours d'une voix magistrale, |
12 |
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Comme Monsieur Guizot notre digne patron. |
12 |
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Je prendrai volontiers le peuple pour plastron. |
12 |
185 |
A la démocratie, à ses sourdes intrigues |
12 |
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De mes raisonnements j'opposerai les digues. |
12 |
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Un jour probablement je serai député : |
12 |
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Personne mieux que moi n'aura jamais voté. |
12 |
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Mais avant tout je suis sérieux. C'est la mode. |
12 |
190 |
Les plus brillants succès sont écrits dans ce code. |
12 |
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Si l'on a de l'esprit, de l' humour, du savoir, |
12 |
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Néant ! sans un front grave et sans un habit noir. |
12 |
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Voulez-vous des emplois ? traitez l'Économie. |
12 |
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Pour obtenir l'honneur d'être à l'Académie |
12 |
195 |
N'écrivez pas, ou bien à des traductions |
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Bornez, homme prudent, vos méditations. |
12 |
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N'essayez rien de neuf, étouffez votre muse ; |
12 |
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Blâmez, blâmez beaucoup, et soyez sans excuse |
12 |
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Pour tous les travailleurs de ce siècle d'airain |
12 |
200 |
Qui n'ont pas leur Capoue au Palais-Mazarin. |
12 |
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Inventez une étoile… un système… une langue… |
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Cultivez la grammaire, et surtout la harangue : |
12 |
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Les hommes moutonniers seront à vos genoux, |
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Et le budget aura des largesses pour vous. |
12 |
205 |
— Vraiment, je suis confus… A la démocratie |
12 |
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Tu renonces ! |
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Tu renonces ! — Ce n'est qu'une atroce ineptie. |
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On peut, à dix-huit ans, rêver l'égalité, |
12 |
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Faire en son cœur un temple à la fraternité. |
12 |
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Mais plus tard, quand on juge et l'effet et la cause, |
12 |
210 |
Que les républicains paraissent peu de chose ! |
12 |
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Au fils il faut un père, au peuple il faut un roi. |
12 |
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Toute société se base sur la loi. |
12 |
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— Allons, te voilà grave et peut-être trop sage. |
12 |
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A quand la croix d'honneur ? |
|
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A quand la croix d'honneur ? — Après l'apprentissage. |
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— A quand l'Académie ? |
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215 |
— A quand l'Académie ? — Attends encor, mon vieux, |
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Quand j'aurai publié quelque livre ennuyeux, |
12 |
|
Et qu'il sera prouvé par le poids de l'ouvrage |
12 |
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Qu'aux Trente-Neuf mon nom ne porte pas ombrage. |
12 |
|
— Décidément, mon cher, ton destin sera beau. |
12 |
220 |
Mais crains que ton esprit n'y trouve son tombeau. |
12 |
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— L'esprit !… Lorsqu'on en vit, la famine est certaine. |
12 |
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— Il est vrai… Cependant écoute Lafontaine : |
12 |
|
« Attaché, dit le loup, vous ne courez-donc pas |
12 |
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« Où vous voulez ? — Pas toujours ; mais qu'importe ? |
10 |
225 |
« — Il importe si bien que de tous vos repas |
12 |
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« Je ne veux en aucune sorte |
8 |
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« Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. » » |
12 |
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Cela dit, maître loup s'enfuit et court encor. » |
12 |
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Je suis le loup farouche ; adieu donc, chien docile. |
12 |
230 |
— Forbain, sans compliment tu n'es qu'un imbécile. » |
12 |
|
Que de gens aujourd'hui seraient prêts à bénir |
12 |
|
Le collier, s'ils pouvaient à ce prix parvenir ! |
12 |