Métrique en Ligne
DLR_6/DLR562
Lucie DELARUE-MARDRUS
SOUFFLES DE TEMPÊTE
1918
II
ADMIRATIONS
HONFLEUR
L'ombre d'un grand nuage est sur l'eau comme une île. 12
L'estuaire est plus beau qu'aucune fiction. 12
La vieille navigation 8
Bat des ailes parmi la ville. 8
5 Après les toits salés commence le grand foin, 12
Et les fermes sont là dans le bleu des herbages. 12
L'odeur des pommes vient de loin 8
Se joindre au goudron des cordages. 8
Je n'ai pas vu la fin de mes ravissements, 12
10 Honfleur tout en ardoise où pourtant je suis née, 12
O ville riche d'éléments, 8
Nombreuse, bien assaisonnée. 8
Sont-ce tes toits vieillots qui se pressent si fort, 12
Ta petite marine et la campagne verte 12
15 Que je chéris, ou bien ton port 8
Qui te fait toujours entr'ouverte ? 8
Rien que de bon, de pur, pour cette ville-ci ! 12
Moi qui suis pour jamais vouée à la chimère, 12
Je l'aime simplement, ainsi 8
20 Qu'on aime son père et sa mère. 8
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