I |
L'AUTOMNE A CHEVAL |
FÉERIE |
|
A cheval, j'ai quitté ma maison et ma ferme |
12 |
|
Pour le dehors d'octobre immensément fané, |
12 |
|
Où, dès que sur nos pas le sous-bois se referme, |
12 |
|
Mon frémissant cheval est impressionné. |
12 |
|
5 |
Mon cheval, mon cheval, sommes-nous chez les fées ? |
12 |
|
L'automne aux sept couleurs palpite autour de nous. |
12 |
|
Ces fougères au vent, blondes et décoiffées, |
12 |
|
Nous enveloppent d'or plus haut que nos genoux. |
12 |
|
|
Le sol rouge est taché comme d'un sang de faune, |
12 |
10 |
Ce hêtre illuminé projette des rayons… |
12 |
|
Vois, les feuilles de l'air tombent par millions : |
12 |
|
Il pleut orange et roux ! Il pleut rouge ! Il pleut jaune |
12 |
|
|
Quelle aurore, au retour, teintera tes sabots ! |
12 |
|
Tu trembles, mon cheval… Y a-t-il quelque chose ? |
12 |
15 |
Est-ce de voir, parmi les chemins les plus beaux, |
12 |
|
L'automne s'effeuiller sur nous comme une rose ? |
12 |
|