CHEZ NOUS |
SOLITAIREMENT |
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Aux jours où la pensée et les pas sont errants, |
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J'irai me promener avec ma solitude, |
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Et je croirai sentir une sollicitude |
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Parmi le vent, la mer, le ciel indifférents. |
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Alors, interrogeant la nature muette, |
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Je lui dirai : « Vers quoi mon cœur bat-il si fort ? » |
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Elle me répondra : « Vers la mort, ô Poète ! » |
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Et me répétera : « Vers la mort ! Vers la mort ! » |
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(Écrit à Honfleur à l'heure où mon père
mourait subitement à Paris.)
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