Métrique en Ligne
DLR_5/DLR512
Lucie Delarue-Mardrus
PAR VENTS ET MARÉES
1910
LA ROUTE
FLORENCE
Florence, on ne sait pas, ville, joyau toscan, 12
Avec quel dieu tu fis un pacte 8
Pour ainsi demeurer intacte 8
Et si fière, parmi ton peuple inconséquent. 12
5 Nous avons vu partout comme le temps déferle 12
Et casse les plus durs rochers. 8
Mais toi, qui te garda, ma perle ? 8
Qui conserva tant de palais, tant de clochers ? 12
Le ciel qui te recouvre est-il une vitrine ? 12
10 Nous regardons, enivrés d'art, 8
Les fonds mêmes de Léonard 8
Au bout de tes quartiers qu'épargna la ruine. 12
Voici sur ton Arno tes ponts et tes pignons 12
toujours neufs parmi la lumière. 8
15 Aux lèvres de ton populaire, 8
Voici, dans leur douceur, tes vénérables noms. 12
Oui, ta moindre ruelle est encore un musée. 12
Refuge des belles couleurs, 8
Tes anges annonciateurs 8
20 Ornent tes carrefours de leur aile irisée, 12
Florence qui t'étends, belle profusion, 12
Sous ta cathédrale charmante, 8
Qui dois sentir, comme un lion, 8
Rôder autour de toi, les nuits, l'ombre de Dante. 12
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