AU PORT |
DIALOGUE |
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— Absente, te voici ? D’où viens-tu donc ? |
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— Absente, te voici ? D’où viens-tu donc ? — De loin. |
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— Et qu’as-tu fait ? |
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— Et qu’as-tu fait ? — Je ne sais plus. |
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— Et qu’as-tu fait ? — Je ne sais plus. — Et qui t’amène ? |
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— Toi, pays ! ton odeur de goudron et de foin. |
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— Ne rapportes-tu rien ? Ni l’amour ni la haine ? |
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— Rien. |
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— Rien. — Quel est ton trésor ? |
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— Rien. — Quel est ton trésor ? — L’amour qu’on a pour moi. |
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— Tes yeux sont si changés 1 Qu’as-tu vécu ? |
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— Tes yeux sont si changés 1 Qu’as-tu vécu ? — La vie. |
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— Cœur glacé ! Quelle est donc aujourd’hui ton envie ? |
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Qu’attends-tu ? |
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Qu’attends-tu ? — Le hasard. |
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Qu’attends-tu ? — Le hasard. — N’as-tu donc nul émoi ? |
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Si ! te revoir, ô mon pays ! |
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Si ! te revoir, ô mon pays ! — Pourquoi ? |
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Si ! te revoir, ô mon pays ! — Pourquoi ? — Je t'aime. |
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Qu'y a-t-il donc en moi qui te touche ? |
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Qu'y a-t-il donc en moi qui te touche ? — Moi-même. |
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