LE LONG DES JARDINS ET DE L'EAU |
JUILLET |
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L'air brûlant fait vibrer les horizons ruraux ; |
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Un excessif soleil rend l'ombre plus profonde. |
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Dans notre jardin calme où la verdure abonde, |
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L'après-midi sommeille au cœur des bosquets chauds. |
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Voici le lierre sombre où reluit une abeille, |
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La vigne, les rosiers, les fruits déjà joufflus. |
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L'herbe couchée encor par le vent de la veille, |
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Et toi !… tout ce que j'aime au monde, et rien de plus. |
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Pas un souffle n'atteint les roses éclatées ; |
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Les arbres inégaux sculptent le grand ciel clair… |
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Ah ! nous demeurerons souvent jusqu'aux nuitées |
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Sous la tonnelle ronde où filtre un jour si vert ! |
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Ne disons rien. Là-bas parle une voie décrue ; |
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Tout à l'heure, un lointain chariot cahotait ; |
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On ne sait presque plus qu'on existe. On se tait |
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Parmi cette rumeur quelconque de la rue. |
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Ne disons rien. Il fait indifférent et bon ; |
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Je viens de voir tomber une rose fanée… |
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Écoutons, assoupis de satisfaction, |
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Battre tout doucement le cœur de la journée |
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