Métrique en Ligne
DLR_2/DLR231
Lucie DELARUE-MARDRUS
FERVEUR
1902
REGARDS
BEAU LOUVRE…
Beau Louvre macéré dans les couleurs du ciel 12
Qui te lave et te magnifie, 8
Immobile profil, calme géographie, 12
Paysage artificiel, 8
5 Mes yeux ses ont ouverts sur ta lourde figure 12
Pour la mirer comme les eaux : 8
Les nuages voulaient, de leurs changeants châteaux, 12
Imiter ton architecture ; 8
Les couchants te brûlaient follement ; les étés, 12
10 Dans le bleu des chaudes journées, 8
Étalant sur tes toits des Méditerranées 12
Baignaient tes angles arrêtés ; 8
L'hiver diamantait ta silhouette fruste 12
Du givre fleuri des Noëls, 8
15 Et la pluie âpre aimait cingler ton gris vétuste 12
Au cœur des mois gros de dégels. 8
J'ai vu t'envelopper les nuances des heures 12
Noires, blanches, grises ou d'or, 8
J'ai humé le parfum des siècles que tu fleures, 12
20 Et je t'admire et hume encor ! 8
Car j'aime en toi le souffle énorme de la Ville 12
D'où sort ton apparition, 8
Et je sens pris, parmi ta carrure tranquille, 12
Mon cœur ainsi qu'un moellon. 8
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