Métrique en Ligne
DLR_2/DLR154
Lucie DELARUE-MARDRUS
FERVEUR
1902
POÈMES TERRESTRES
AU MATIN
Quand je chauffe mes mains au soleil du jardin 12
Dont l'automne a rouvert toute la perspective, 12
Un invisible oiseau, quelque merle anodin, 12
Vient siffler près de moi sa chanson instinctive. 12
5 De même que cet humble et fragile gosier 12
Exalte la splendeur et l'amour de la vie, 12
Du plus large tilleul au plus chétif rosier 12
Chaque arbre ou chaque branche en plein azur dévie ; 12
Et mon âme s'ajoute aux choses du jardin, 12
10 A votre élan rameux, branches originales, 12
A toi, merle flûtiste aux multiples finales, 12
Pour célébrer aussi le charme du matin. 12
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