Métrique en Ligne
DLR_13/DLR1110
Lucie DELARUE-MARDRUS
CHOIX DE POÈMES
1951
CHAPITRE IX
Derniers Poèmes
INÉDITS
Par ma fenêtre ouverte…
Par ma fenêtre ouverte où la clarté s'attarde, 12
Dans la douceur du soir printanier, je regarde… 12
Chaque arbre, chaque toit qui s'élance dans l'air, 12
Tel le roc qui finit où commence la mer, 12
5 Marque la fin d'un monde au bord d'un autre monde. 12
Ici la terre et là le vide où, toute ronde, 12
Cette terre, toupie en marche dans l'éther, 12
Sans sa pauvre ceinture d'air 8
Ne serait à son tour qu'une lune inféconde. 12
10 Je contemple ce toit et cet arbre, montés 12
Vers l'insondable énigme et ses immensités. 12
En bas, la rue est calme et le printemps tranquille. 12
Rien ne trouble la paix de la petite ville. 12
On entend au lointain un merle. Il fait très beau. 12
C'est tout.
15 — Pourquoi mes yeux regardent-ils si haut ?
logo du CRISCO logo de l'université