Métrique en Ligne
DLR_13/DLR1051
Lucie DELARUE-MARDRUS
CHOIX DE POÈMES
1951
CHAPITRE II
Honfleur
Honfleur
SOUFFLES DE TEMPÊTE, Fasquelle, 1918
L'ombre d'un grand nuage est sur l'eau comme une île. 12
L'estuaire est plus beau qu'aucune fiction. 12
La vieille navigation 8
Bat des ailes parmi la ville. 8
5 Après les toits salés commence le grand foin, 12
Et les fermes sont là dans le bleu des herbages. 12
L'odeur des pommes vient de loin 8
Se joindre au goudron des cordages. 8
Je n'ai pas vu la fin de mes ravissements, 12
10 Honfleur tout en ardoise où pourtant je suis née, 12
O ville riche d'éléments, 8
Nombreuse, bien assaisonnée. 8
Sont-ce tes toits vieillots gui se pressent si fort, 12
Ta petite marine et ta campagne verte 12
15 Que je chéris, ou bien ton port 8
Qui te fait toujours entr 'ouverte ? 8
Rien que de bon, de pur, pour cette ville-ci ! 12
Moi qui suis pour jamais vouée à la chimère, 12
Je l'aime simplement, ainsi 8
20 Qu'on aime son père et sa mère. 8
logo du CRISCO logo de l'université