| TON RIRE |
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Égayons-nous ; je veux ton rire faible et rauque |
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Où j'écoute l'écho de ton secret passer, |
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Ton rire aussi rouillé que ton regard est glauque |
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Et qui sanglote ainsi qu'un violon blessé. |
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Je l'aime. Il est ton être atteint sans qu'on le voie, |
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Tout ce qui vit en toi de profond et d'amer ; |
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Je l'aime. Il est chargé d'insulte pour la joie |
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Et de mépris pour ceux qui n'ont pas tout souffert. |
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— Viens près de moi, ma folle, et ris contre ma bouche ! |
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Et je boirai ton rire étrange et fraternel |
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Ainsi qu'une gorgée au goût trouble et charnel |
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Prise au vin dangereux de ton âme farouche… |
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