Métrique en Ligne
DLR_10/DLR898
Lucie DELARUE-MARDRUS
MORT ET PRINTEMPS
1932
ARRIVÉE
Dans la fente de mes rideaux 8
Je vois remuer des étoiles. 8
L'estuaire est plein de bateaux 8
Qui s'en vont sous leurs quatre voiles. 8
5 Je suis seule au coin de mon feu. 8
Printemps, campagne, grandes bûches. 8
Le silence est chargé d'embûches 8
Et tel qu'il m'étourdit un peu. 8
Et cependant Paris existe 8
10 Au loin, et son immense bruit. 8
A Paris, mon Dieu, que c'est triste 8
De n'être pas seul dans la nuit ! 8
J'évoque, et mon front dans mes paumes 8
Est lourd de rêves enchanteurs, 8
15 Les maisons à radiateurs 8
Qui sont sans rêves ni fantômes. 8
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