Métrique en Ligne
DLR_1/DLR92
Lucie DELARUE-MARDRUS
OCCIDENT
1901
L'ENCENSOIR
OPALES
Dites, la chaîne d'or qu'entre vos doigts artistes 12
Vous maniez et balancez, 8
S'il y pend ces opales tristes 8
Est-ce lorsque vos yeux sont laissés 9
5 Baissés 2
Pour quand même un rappel de vos prunelles chères 12
Si claires ? 2
Contre vous ces bijoux, où revit, croirait-on, 12
Dans le très peu qu'est un chaton 8
10 L'immense qu'est un crépuscule, 8
Comme une goutte minuscule 8
Bascule, 2
Tremblent comme pour choir avec un point brûlant 12
Au flanc, 2
15 Et la lutte s'engage en reluisances vagues 12
Entre elles et vos glauques bagues 8
Et vos très fantasques iris 8
Verts, gris, 2
Ou bleus suivant l'instant ainsi que l'onde étrange 12
20 Qui change. 2
Mais, lorsque le chagrin mouille votre regard 12
Ou bien quelque émotion d'art, 8
Quelle allusion saisissante ! 8
Chaque opale phosphorescente, 8
25 Glissante, 2
Figure l'un des pleurs que distillaient en eux 12
Ces yeux. 2
Et, presque, l'on voudrait tendre une main ouverte 12
A la prunelle bleue et verte 8
30 Quand les larmes vont y monter 8
Pour à ses paumes emporter 8
Hâté, 2
Un peu de ces beaux yeux verseurs, flambants et pâles, 12
D'opales. 2
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