Métrique en Ligne
DLR_1/DLR38
Lucie DELARUE-MARDRUS
OCCIDENT
1901
PAROLES I
TRILOGIE DE LA VIE ET DE LA MORT
III
Vieillesse vacillante et triste ou fin hâtive, 12
L'une d'elles doit donc m'atteindre sûrement, 12
Et je me sens le cœur pris d'épouvantement 12
A songer qu'il faudra que je meure ou je vive. 12
5 Fantômes dont chacun à mon côté se rive, 12
Ces deux destins me font horreur également, 12
Tous deux étant l'atroce et lent dépouillement 12
Qui nous prend morts ou bien à même la chair vive. 12
N'existe-t-il aucun Refuge où s'échapper ? 12
10 Nulle épaule où pleurer ? nulle porte où frapper 12
Quand le cœur est tordu par la détresse noire ? 12
… Être et ne pas savoir ce qu'on est ; ni pourquoi 12
L'angoisse d'exister quand le suprême effroi, 12
Le Peut-être, est au bout du chemin… Croire, oh croire !… 12
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