|
Trois cents canons lançaient la mort sur nos soldats. |
12 |
|
Le général sentit qu'on n'en sortirait pas, |
12 |
|
Si l'on n'enlevait point les pièces meurtrières, |
12 |
|
Car ses divisions mourraient là tout entières. |
12 |
5 |
Charette appelle alors ses zouaves de Dieu, |
12 |
|
Qui sous le fer ardent, sous la mort, sous le feu, |
12 |
|
Dévorent en chargeant l'épouvantable espace. |
12 |
|
Le canon tire. Un quart tombe, le reste passe. |
12 |
|
La lutte recommence ainsi qu'auparavant ; |
12 |
10 |
Charette leur a dit : Pour la France, en avant ! |
12 |
|
Le canon tire encor ! n'importe ! il faut le prendre, |
12 |
|
Et bientôt les Maudits ne songent qu'à se rendre, |
12 |
|
En regardant contre eux s'élancer et courir |
12 |
|
Ces quatre cents héros qui partent pour mourir ! |
12 |
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
15 |
Ils prirent les canons avec la baïonnette. |
12 |
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
|
Le soir, on fit l'appel : Écoutez bien ! |
|
|
Le soir, on fit l'appel : Écoutez bien ! — Charette ? |
|
|
— Blessé. |
|
|
— Blessé. — Troussures ? |
|
|
— Blessé. — Troussures ? — Mort. |
|
|
— Blessé. — Troussures ? — Mort. Quel nombre vit encore ? |
|
|
Sur quatre cents : un tiers ; car tout le reste est mort… |
12 |
|
Lorsque je vois ceci, quand je pense à ces hommes, |
12 |
20 |
Qui, dans l'effondrement plein d'horreur où nous sommes, |
12 |
|
Sont tombés à vingt ans comme les vieux croisés, |
12 |
|
Apportant au combat leurs christs fleurdelisés, |
12 |
|
Je songe à ce qu'ont fait d'AUTRES pour la Défense, |
12 |
|
Quand Charette et les siens auraient sauvé la France ! |
12 |