XXI |
LA MORT DU TYRAN |
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C'est fini : cette tête auguste est condamnée, |
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Car il ne passera pas même la journée, |
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Dit-on. La maladie a brûlé le cerveau. |
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Demain le fossoyeur fermera le caveau |
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Où s'étendra le corps du César qui succombe : |
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Ce ne sera qu'un mort de plus dans une tombe. |
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Le moribond est là, sur son lit chamarré. |
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Par moments vers le ciel son regard effaré |
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Se lève, invoquant Dieu qui ne veut pas répondre. |
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On dirait qu'à cette heure où tout va se confondre |
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Devant cet œil hagard par le sang injecté, |
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Ce roi qui tombe a peur devant l'Éternité ! |
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Le tyran n'est plus rien : il ne reste qu'une âme. |
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Comme un souffle de vent qui fait trembler la flamme |
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Des cierges allumés au pied du maître-autel, |
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La mort souffle, ce roi pour en faire un mortel ! |
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La chambre est vide : à l'heure où ce règne s'achève, |
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Chacun s'est retourné vers l'autre qui se lève, |
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Et dans le fond du cœur chacun dit, à part soi : |
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Pourquoi rester ? Le roi se meurt !… Vive le roi ! |
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Tout à coup, il se dresse, et demande le prêtre : |
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Devant cet inconnu qu'il va bientôt connaître, |
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Devant la mort qui vient, hideuse, à son chevet, |
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Cet homme, épouvanté du pouvoir qu'il avait, |
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Veut se purifier avant l'heure dernière, |
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Comme s'il suffisait pour Dieu d'une prière ! |
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Est-ce un rêve ? ou ses yeux hagards ont-ils bien vu ? |
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Mais près de lui, debout et pâle, le front nu, |
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Un homme, un prêtre est là, comme une sentinelle. |
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Au qui-vive du roi qui meurt et qui l'appelle. |
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— Mon père, sauvez-moi, car j'ai beaucoup péché ! |
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Et le prêtre, muet, et sur son front penché, |
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Reste les bras croisés sur le cœur pour entendre |
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L'aveu dernier du roi que le démon va prendre. |
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— Mon père, j'ai péché ; mon père, j'ai menti ; |
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Mon père, c'est en vain que Dieu m'eût averti, |
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L'orgueil gonflait ma tête et mon âme : J'ai honte ! |
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Mes crimes sont si grands qu'à peine je les compte ! |
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Mon père, est-ce que Dieu pardonnera jamais ? |
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Et le prêtre lui dit : |
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Et le prêtre lui dit : — Mon fils, mourez en paix. |
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— Mourir en paix ? Comment ? Ce serait impossible ! |
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Je vois devant mes yeux un spectacle terrible ! |
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Des morts, des spectres, là, partout sur mon chemin |
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Qui viennent me maudire au nom du genre humain ! |
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Mon père, regardez ! près de vous ils s'avancent… |
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Ce sont les châtiments de l'enfer qui commencent !… |
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Mon père, devant Dieu je me jette à genoux… |
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Et le prêtre lui dit : |
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Et le prêtre lui dit : — Que Dieu soit avec vous. |
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— Que Dieu soit avec moi ? Mon passé me dévore ! |
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Lorsque j'avais assez, j'ai toujours dit : Encore ! |
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Les pères massacrés, j'ai frappé les enfants ; |
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J'ai fait mourir de beaux et nobles jeunes gens |
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Qui marchaient dans la vie insouciants et calmes, |
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Pour qu'un peuple de fous pût me tresser des palmes ! |
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Mon père ! éloignez-les de mon lit ; je les vois, |
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Généraux, officiers et soldats d'autrefois ! |
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Mes victimes sont là, le front sévère et pâle, |
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Qui viennent m'arracher de ma couche royale |
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Pour se venger sur moi du sang que j'ai versé… |
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Grâce ! chassez d'ici ces spectres du passé ! |
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Je me repens ! Je meurs en frappant ma poitrine ! |
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Je meurs en invoquant la clémence divine ! |
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Si je vis, je prierai le reste de mes jours ! |
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Le prêtre dit : |
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Le prêtre dit : — Mon fils, Dieu pardonne toujours. |
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— Dieu pardonner ? Devant ce rêve épouvantable ! |
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Prêtre, tu mens ! Je suis un pécheur, un coupable, |
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Un maudit, et jamais Dieu ne pardonnera ! |
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Oh ! ces morts que je vois, toujours là, toujours là ! |
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Je vois le fils en deuil qui demande son père ! |
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Tiens ! cet enfant, là-bas, il nourrissait sa mère ! |
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Je l'ai pris pour aider à mes projets sans fin ; |
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Il est mort, et sa mère, elle est morte de faim ! |
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Tiens ! cette jeune femme ! elle était fiancée : |
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J'ai jeté son amant à ma gloire insensée, |
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Pour assouvir un peu la buveuse de sang, |
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Et tous' les deux sont morts, morts en me maudissant |
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Prêtre] chasse d'ici ces anges des ténèbres ! |
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Et le prêtre, éloignant les visions funèbres, |
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Dit encore une fois : |
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Dit encore une fois : — Mon fils, mourez en paix. |
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— Oh ! je ne les vois plus ! Les spectres que j'ai faits |
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Devant le nom de Dieu sont rentrés dans la tombe… |
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Pourtant je sens un poids sous lequel je succombe, |
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Qui m'écrase le cœur de son fardeau puissant, |
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Plus lourd que ce manteau de misère et de sang ! |
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Mon père ! sur mon trône élargi par l'épée, |
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J'ai menti pour grandir ma puissance usurpée ! |
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Devant des champs entiers que j'avais mis en feu, |
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De prières sans nom j'ai voulu salir Dieu ! |
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Mon père ! je l'ai fait complice de mes crimes ! |
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Devant le champ de mort où dormaient mes victimes, |
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Je l'ai pris à témoin que j'allais en son nom, |
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Et j'ai noirci l'hostie au souffle du canon ! |
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J'ai pasquiné la foi que Jésus a fait naître ! |
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Non ! ne refuse pas de me bénir, ô prêtre ! |
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Bénis-moi ! Que je meure au moins pur et sacré… |
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Tu recules ? Demeure et je te donnerai |
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De l'or, un évêché, la gloire, la puissance, |
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Tout ce que tu voudras pour un peu d'espérance ! |
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Prends ma couronne, et si tu veux, couronne-toi ! |
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Mais que je meure au moins en ayant Dieu pour moi ! |
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Le prêtre l'a béni ! |
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Le prêtre l'a béni ! César, l'heure est venue |
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Où du ciel va sonner la vengeance inconnue ! |
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César, tu te crois sauf par un signe de croix, |
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Qui, bénissant un homme, est trop peu pour des rois |
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Dont le nom est marqué d'un stigmate de haine |
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Dans l'exécration de la mémoire humaine ! |
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César ! le Dieu vengeur n'aura rien oublié ! |
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Ni ces morts pour lesquels tu demandes pitié, |
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Ni ces crimes, ni ces meurtres, ni ces pillages ! |
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Tout cela fait pour lui d'effroyables sillages |
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Dans l'Océan humain où ta gloire a sombré ! |
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César ! tu n'es plus rien qu'un cadavre exécré ! |
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Meurs sur ton lit royal où tu te désespères ! |
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Meurs maudit ! sans pardon, sans larmes, sans prières, |
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Dans le ricanement horrible du damné |
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Si le prêtre a béni, Dieu n'a pas pardonné ! |
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Paris, 7 octobre.
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