Métrique en Ligne
DES_4/DES387
Marceline DESBORDES-VALMORE
POÉSIES INÉDITES
1860
FAMILLE
L’INNOCENCE
Beau fantôme de l’innocence. 8
Vêtu de fleurs, 4
Toi qui gardes sous ta puissance 8
Une âme en pleurs ! 4
5 Ô toi qui devanças nos hontes 8
Et nos revers, 4
Es-tu si grand que tu surmontes 8
Tout l’univers ! 4
Le reste comme la poussière 8
10 S’est envolé ; 4
Devant le feu de ma paupière 8
Tout s’est voilé ; 4
Tout s’est enfui, flamme et fumée, 8
Tout est au vent, 4
15 Toi seul sur mon âme enfermée 8
Planes souvent. 4
Pour courir à ta voix qui crie : 8
« Éternité ! » 4
Pour monter à Dieu que je prie, 8
20 J’ai tout jeté. 4
La nuit, pour chasser un mensonge 8
Qui me fait peur, 4
Ta main, plus forte que le songe, 8
Étreint mon cœur. 4
25 Quelle absence est assez profonde 8
Pour te braver, 4
Quand ton regard perce le monde 8
Pour nous trouver ? 4
De mon âme ont jailli des âmes 8
30 Dignes de toi ; 4
Au milieu de ces pures flammes, 8
Ressaisis-moi ! 4
Beau fantôme de l’innocence 8
Vêtu de fleurs. 4
35 Oh ! garde bien en ta puissance 8
Notre âme en pleurs. 4
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